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cliilugéd eu autant de vases de marbre blanc, qui portent alterna- tivement, les uns des statues d'où sortent autant de jets d'eau, les autres des myrtes, des jasmins et d'autres arbres de cette nature. De chaque côté se détache un rang d'orangers dans de pareils vases, qui viennent former un admirable berceau jusqu'au milieu du théâtre, et le séparent ainsi en trois allées, que l'artifice iu- génieux de la perspective fait paraître longues de plus de mille pas. » Dans ce riant décor, Andromède cueille des fleurs dont elle veut parer Phinée; mais, sans qu'elle se l'avoue à elle-même, uu autre que Phinée la préoccupe ; c'est d'un autre qu'elle entre- tient ses suivantes, dans une scène dont la familiarité a de la grâce.
ANDROMÈDE.
Dites-moi cependant laquelle d'entre vous... Mais il faut me le dire, et sans faire les liues
AGLANTK.
Quoi? ."\Iadame.
ANDROMÈDE.
A tes yeux je vois que tu devines. Dis-moi doue d'entre vous laquelle a retenu Eu ces lieux jusqu'ici cet illustre iucouuu ; Car eufia ce n'est point saus uu peu de mystère Qu'uu tel héros s'attache à la coiu' de mou père : Quelque ciiaine l'ari'ète et le force à tarder. Qu'on ne pi-rde point temps à s'entre-regarder ; Parlez, et d'un seul mot éclaircissez mes doutes. Aucune ne répond, et vous rougissez toutes ! Quoi ■? toutes, l'aimez-vous ? Un si parfait amant Vous a-t-il su charmer toutes également? 11 n'en faut point rougir, il est digne qu'on l'aime : Si je n'aimais ailleurs, peut-être que moi-même, Oui, peut-être à le voir si bien fait, si bien né. Il aurait eu mou cœur, s'il n'eût été donné. Mais j'aime trop Phinée, et le change est un crime.
��Ce héros vaut beaucoup, puisqu'il a votre estime ; Mais il sait ce qu'il vaut, et u'a jusqu'à ce jour A pas une de nous daigné montrer d'amour.
ANDROMÈDE.
Que dis-tu?
AOLA.NTE.
Pas fait même une offre de service.
��ANi)ROUÈDE.
��ANDROMEDE.
Ah 1 c'est de quoi rougir toutes avec justice;
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