Page:Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier, tome 7.djvu/168

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aucune manière. Il expose l’existence, le mécanisme et la nécessité de cette contraction, et il explique tous les phénomènes de l’accouchement, d’après sa doctrine, avec une extrême facilité. Je ne suis pas assez savant pour dire si la théorie de M. Petit est absolument neuve ; mais, si elle lui appartient, on ne pourra s’empêcher de le mettre sur la ligne des plus illustres médecins de notre temps. Tout s’y explique d’une manière aussi ingénieuse que simple et naturelle, et je crois ce Mémoire du petit nombre de ces écrits faits pour réunir le suffrage et des médecins savants et intègres et de tous les esprits justes.

Après ce Mémoire, on lit des observations sur ce que M. Astruc a écrit contre les naissances tardives. M. Petit le traite avec de grands égards, comme un savant médecin, tout le monde en tombe d’accord, mais de plus comme un très‑honnête homme, ami du vrai, dont l’esprit n’a jamais été offusqué par les nuages du sot orgueil, de la basse envie, ni par les prestiges de la stupide préoccupation ou la maussaderie de l’humeur… Ah ! monsieur Petit, vous êtes malin ! Vous voulez que nous reconnaissions M. Astruc à ce portrait ? Eh bien, oui, tout Paris crie qu’il a été bien exactement le contraire de tout cela, et vous, pauvre innocent que vous êtes, vous avez été tout seul la dupe d’un hypocrite qui n’a pu tromper personne ? Ah ! monsieur Petit, vous ne valez rien, et, après avoir traité cet ami du vrai avec les plus grands égards, vous le battez à plate couture. Quant à ce point, il n’y a rien à dire.

Le troisième morceau est la consultation que M. Petit a donnée en faveur de la légitimité des naissances tardives. Cette consultation n’est qu’une suite de conséquences simples et claires de son premier Mémoire. L’auteur prouve qu’il est absurde de dire qu’un fait est contre nature quand la réalité de ce fait est prouvée, parce qu’il existe en vertu de lois aussi nécessaires que le fait le plus commun. Ainsi, ce qui est rare, et ce qui est ordinaire et commun, est également dans l’ordre naturel. Toute cette consultation est d’un très-bon physicien, d’un très-bon philosophe, d’un excellent esprit.

La seconde partie de ce Recueil est tout entière consacrée à la correction de M. Bouvart. Celui-ci s’était avisé de faire une critique pleine de fiel et d’injures de la consultation précédente. Il n’a pas semé en terre ingrate cette fois-ci. Il n’a pas consi-