Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/16

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long-temps on s’était demandé s’il était convenable qu’une femme se livrât au jugement du public en faisant imprimer ses ouvrages ; c’est une question qu’elle s’est attachée à résoudre avec autant de franchise que de modestie ; car personne ne s’est mépris sur ce que dit mistriss Clare des femmes auteurs, dans la première édition du roman de Malvina ; il est évident qu’elle n’est, dans ce chapitre, que l’auteur a jugé à propos de retrancher dans les éditions subséquentes, que l’interprète des sentimens de madame Cottin. Nous ne connaissons pas les motifs qui ont pu la déterminer à faire ce retranchement. Je ne sais si les lecteurs se contenteront de la raison qu’elle en donne dans la préface d’Amélie Mansfield ; voilà ce qu’elle dit à ce sujet : « J’ai dit, dans Malvina, qu’une femme était répréhensible lorsqu’elle faisait imprimer ses productions. Quelques personnes ont censuré cette observation ; elles ont eu raison, non parce que mon observation était fausse, mais parce qu’il était déplacé de l’établir dans un ouvrage que je livrais au public. Je contrariais les préceptes par l’exemple. »

« Les femmes, en général, dit J.-J. Rous-