Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/164

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à la campagne, où notre entourage est plus borné et plus près de nous, on ne court risque, ni de se tromper, ni de ne pouvoir tout faire : si le but est moins grand, du moins laisse-t-il l’espoir de l’atteindre. Ah ! si chacun se chargeait ainsi d’embellir son petit horizon, la misère disparaîtrait de dessus la terre, l’inégalité des fortunes s’éteindrait sans efforts et sans secousses, et la charité serait le nœud céleste qui unirait tous les hommes ensemble !


LETTRE IX.


CLAIRE À ÉLISE.


Tu connais le goût de M. d’Albe pour les nouvelles politiques. Frédéric le partage. Un sujet qui embrasse le bonheur des nations entières lui paraît le plus intéressant de tous : aussi chaque soir, quand les gazettes et journaux arrivent, M. d’Albe se hâte d’appeler son ami pour les lire et les