Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/275

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dont je ne peux moi-même mesurer l’étendue, quel que soit le mal qu’il me cause, je te jure, ô ma Claire ! de ne jamais attenter à des jours qui te sont consacrés et qui t’appartiennent ; mais si la douleur, plus forte que mon courage, dessèche les sources de ma vie, me fait succomber sous le poids de ton absence, promets-moi, Claire, de me pardonner ma mort, et de ne point haïr ma mémoire. Sois sûre que l’infortuné qui t’adore eût préféré t’obéir, en se dévouant à des tourmens éternels et inouïs, que de descendre dans la paix du tombeau que tu lui refuses.


LETTRE XXXII.


CLAIRE À ÉLISE.


Élise, il me quitte demain, et c’est chez toi que je l’envoie ; en le remettant dans tes bras, je tiens encore à lui, et, près de mon amie, il ne m’aura pas perdue tout-à-fait.