Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/331

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t’imiter ; mais avant de quitter cette terre que Frédéric habite encore, permets-moi du moins de lui adresser un dernier adieu, et de lui dire que je lui pardonne : s’il reste à cet infortuné quelques traits de ressemblance avec celui que j’aimai, l’idée d’avoir causé ma mort accélérera la sienne, et peut-être n’est-il pas éloigné l’instant qui doit nous réunir sous la voûte céleste. Ah ! quand c’est là seulement que je dois le revoir, serais-je donc coupable de souhaiter cet instant ?


LETTRE XLIV.


ÉLISE À M. D’ALBE.


Il est donc vrai, mon amie s’affaiblit et chancelle, et vous êtes inquiet sur son état ! Ces évanouissemens longs et fréquens sont un symptôme effrayant, et un obstacle au desir que vous auriez de lui faire changer d’air. Ah ! sans doute je volerai auprès