Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fois consacrée par la résidence du génie, dit lady Morgan, en parlant de cet ermitage, que ce soit un palais ou une chaumière, est un temple que l’esprit et imagination ne doivent regarder qu’avec vénération. Aussi la belle vallée d’Orsay, qui a vu créer sous ses bosquests le caractère de Malek Adhel, conservera-t-elle long-temps un intérêt indépendant de ses agrémens et de sa beauté romantique. Lady Morgan raconte encore que pendant son séjour en France elle eut la curiosité d’aller visiter cette vallée ; mais que le villageois auquel elle parla de madame Cottin, lui dit qu’il n’en avait jamais entendu parler. Nous lui parlâmes, ajoute l’auteur, de la circonstance de son malheureux parent, qui était en même temps son amant, qui se donna la mort dans les environs de son château. C’était un événement qui devait avoir éveillé l’attention des villageois. « Eh ! mais, mon Dieu, oui, s’cria la femme, je me rappelle cela. » Et elle nous montra, à quelque distance, le château d’un propriétaire qui s’était tué parce qu’il soupçonnait sa femme d’avoir conçu de l’attachement pour un homme dont il était l’ami particulier. Son mari la gronda d’avoir tenu un pareil propos, et je trouvai