Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/67

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parler d’un auteur célèbre mort depuis peu de temps, et dont les partisans et tous les amis existent, si l’on manquait de droiture ou de courage, si l’on n’était pas capable de louer non-seulement avec sincérité, mais avec plaisir, ou si l’on avait la faiblesse de craindre de ridicules interprétations et d’injustes ressentimens. Dans tout ce qui tient à la morale, tous les ménagemens que ne prescrivent pas la bienséance et le devoir, sont des lâchetés. On n’en aura point dans cet article, on doit juger avec sévérité des ouvrages qui méritent d’être lus : une critique réfléchie est un hommage ; elle suppose une sorte de méditation qui, seule, est une marque d’estime, et la critique même ajoute au poids des éloges. »

Ainsi donc, dans le jugement que madame de Genlis a porté des ouvrages de madame Cottin, il y a de la droiture, du courage, de la sincérité, de la bienséance, du devoir, de la sévérité, une critique réfléchie, et enfin une sorte de méditation, qui seule est une marque d’estime ; mais on y chercherait vainement de ridicules interprétations et d’injustes ressentimens ; on n’y trouvera point les ménagemens que ne prescrivent pas la bienséance et le de-