Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/18

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lugubre d’une cloche retentit dans le château, et mit tous ses habitans en mouvement. On entendit des voix s’appeler et se répondre ; des lumières vont et viennent, et percent l’obscurité ; les portes s’ouvrent, et bientôt la voiture de Malvina roule dans les cours. Mistriss Birton l’attendait dans le vestibule ; en la voyant, elle fit un geste de surprise ; mais, se remettant bientôt, elle lui dit avec beaucoup d’affabilité qu’un si long voyage, entrepris dans une pareille saison, demandait beaucoup de repos, et qu’elle allait se hâter de la conduire dans son appartement avant de lui présenter aucune des personnes qui habitaient le chateau. Malvina ne demandait pas mieux, et suivit aussitôt sa cousine dans la chambre qui lui était destinée.

Mistriss Birton ne voulut entrer dans aucune conversation avec elle ; après lui avoir fait prendre quelques alimens, elle la força de se coucher, en lui disant que, tout empressée qu’elle était de la connaître et de jouir de sa société, elle exigeait que sa belle