Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/19

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cousine consacrât au repos les premiers jours de son arrivée. Elle appuya sur ce mot de belle, en fixant Malvina avec un regard inquiet ; celle-ci, absorbée par sa douleur ne s’en aperçut point, et ne pensa qu’à remercier mistriss Birton de la liberté qu’elle lui laissait, sentant bien que, dans ces premiers momens, le fardeau d’une conversation lui aurait paru pénible à soutenir. Aussitôt qu’elle eut couché la petite Fanny dans son berceau, et l’eut placée près d’elle, elle souhaita le bonsoir à mistriss Birton, qui la quitta : alors elle se mit dans son lit, où, soit à cause de la fatigue du voyage, ou des insomnies qu’agitaient depuis deux mois, elle ne tarda pas à s’endormir.