Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/110

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Jussey, Passavant, Chauvirey, Bourbonne, Amance[1], Baulay, Contréglise et Scey-sur-Saône. Les autres fiefs de la contrée restèrent sous la souveraineté immédiate du comte palatin[2]. Mais bientôt survint le traité de Vincennes (2 mars 1295), par lequel Othon livrait à Philippe le Bel son comté, ses fiefs, ses hommages, tous ses droits, avec ses deux filles et sa femme pour sûreté du contrat. Après cette honteuse transaction, le comte ne reparut plus dans sa patrie. Si lâchement trahie notre province ne reçut que sa dépouille mortelle, pour laquelle il avait demandé un tombeau dans l’église de Cherlieu[3]. Jeanne, sa fille aînée, devint l’épouse de Philippe le Long, et notre province fut successivement annexée au royaume de France et au duché de Bourgogne, jusqu’en 1493.

Guy III de Jonvelle mourut sur ces entrefaites (1296), laissant deux filles, Catherine et Marguerite, et deux fils, Guy et Simon ; ceux-ci moururent jeunes et sans postérité.

  1. Le bourg d’Amance était autrefois chef-lieu d’une terre considérable, qui comprenait Colombier, Montigny-les-Nonnes, Montaigu, Bougnon et Faverney. En 1276, il fut l’objet d’un acte de société passé entre le monastère de Faverney et la comtesse Alix, en vertu duquel fut bâti le château fort d’Amance, destiné à protéger l’abbaye. (Annuaire de la Haute. Saône ; M. Lonchamp, Glanures, au mot Quincey.)
  2. Cartul. de Bourgogne, fol. 442, 454, 460 et 471.
  3. Mémoire sur Cherlieu, pag. 54 et suivantes.