Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/391

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vestiges de style roman. Dédiée à saint Martin, elle était autrefois sous le patronage du prieur de Jonvelle. En 1581, le prieur Claude d’Andelot amodiait le revenu de ce patronage au curé Jean Dubois, pour soixante francs. En 1623, du temps de Nicolas Jolyet, de Jonvelle, aussi curé de Bourbévelle, ce revenu n’était que de quarante francs.

Le curé de Bourbévelle avait droit de dîme sur le finage de Villars-le-Pautel, ainsi que le prieur de Jonvelle et le curé de Sainte-Croix. Cette redevance leur était servie à cause des messes qu’ils célébraient dans l’église du lieu, avec des recommandations et prières pour la santé et prospérité de Sa Majesté. Le curé de Bourbévelle remplissait ce pieux devoir quatre fois par an, et le curé de Sainte-Croix à la fête de sainte Madeleine, patrone de Villars. Ils percevaient les fruits de leur bénéfice quand les officiers de la prévôté avaient certifié l’acquittement des messes[1].

En 1286, Lambert, curé de Bourbévelle, avec Parisot, curé de Passavant, fut arbitre d’un différend survenu entre les habitants d’Ormoy et les moines de Clairefontaine, au sujet du droit de paisson que les premiers voulaient exercer dans le bois de la Bouloye, appartenant au couvent. C’est sur la demande des parties elles-mêmes que les deux juges de la querelle avaient été nommés par Jacques de Baon la Fauche, agissant au nom de ses pupilles, Guy III et Simon III de Jonvelle. Les demandeurs se virent déboutés de leurs prétentions, et la sentence fut rédigée sous le sceau du sire de la Fauche. Plus

  1. Archives du Doubs, chambre des comptes