Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/396

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principalement dans la possession d’un certain Huon, burgensem Borboniœ, et de tout son ténement. Comme le sire de Choiseul ajoute que cet homme était de son fief et qu’il en abandonne la paisible propriété audit couvent, on en peut conclure aussi que ce baron était un membre de la maison de Bourbonne. Il avait épousé Alix de Dreux, dame de Traves et veuve de Gauthier IV, sire de Salins, dont il eut deux fils, Jean et Robert.

Guillaume de Trichastel, seigneur de Bourbonne, fils de Jean et petit-fils de Guy, nommé plus haut, vivait sur la fin du treizième siècle. A cette époque, le comte de Bourgogne, Othon IV, détacha le fief de Bourbonne de ses nombreux domaines, avec Jussey, Contréglise, Amance, Montaigu, Baulay, Faverney, Buffignécourt et Gevigney, pour compléter l’apanage et satisfaire les jalouses réclamations de Jean, son frère. Cet arrangement eut lieu par l’arbitrage de Jean de Montbéliard-Montfaucon et de Jean de Chalon, oncle des parties. Bourbonne se trouvait engagé, pour le moment, au comte de Champagne[1] ; en attendant qu’il devînt libre, Jean de Bourgogne fut nanti des baronnies de Jonvelle, de Scey-sur-Saône, de Thoraise et de Chauvirey (1292, 1293 )[2]. Mais ce fief demeura longtemps sous la main des sires de Champagne, qui s’y faisaient payer douze muids d’avoine par les tenanciers du lieu. Louis le Hutin avait

  1. C’est à ce titre que Guy III de Jonvelle lui fit hommage pour ce qu’il tenait à Bourbonne (1294). (M. JOLIBOIS, La Haute-Marne ancienne et moderne.)
  2. Cartulaire de Bourgogne, fol. 454, 460 ; GOLLOT, livre VII, chap. 81.