Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/62

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a enrichi le musée de Besançon. La grandeur et l’élégance des proportions, la bandelette qu’il porte en sautoir de droite à gauche, ses cheveux qui flottaient sur ses épaules, caractérisent la belle époque de l’art qui l’a produit.

Le P. Dunod, et après lui M. Marc, racontent qu’en 1702 un laboureur trouva une statue équestre mutilée, dont le piédestal, d’un mètre de large, portait cette inscription : PAV… A… INNAM. FIL., que le premier avait lue : PAN. L. I. AP.INNAM. FIL.A. [1]. M. Marc[2] en conclut que Corre était une colonie romaine, et que ce monument se rapportait à un certain Paulus Cinnamus, chevalier romain, qui vivait sous l’empereur Vespasien.

Des fouilles, pratiquées dans le même endroit, mirent à découvert une statue pédestre également endommagée, et un piédestal sur lequel on lisait : V SAMBATLOLE.

Cette légende a-t-elle été fidèlement reproduite ? Ou bien faut-il, avec M. Marc, admettre une inversion de lettres, si familière aux Romains, surtout à cette époque, et attribuer ce monument à Lollien, l’un des tyrans qui se partagèrent le gouvernement des Gaules ? La question est difficile à résoudre.

Monuments funèbres. Au commencement de la république, tous les Romains avaient leur sépulture dans

  1. Découverte de la ville d’Antre
  2. Mémoire sur les antiquités de la haute-Saône