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de constater que les principes d’une bonne désinfection soient si peu mis en pratique dans nos campagnes. Il arrive même très souvent que si la maladie contagieuse est confinée à une seule étable ou écurie, on délaisse complétement cette pratique ; aussi ces maladies se propagent-elles rapidement, et ce n’est que lorsque le mal est général qu’on cherche à lui porter remède.

Des agents désinfectants.

Les agents employés jusqu’à ce jour à titre de désinfectants, sont des plus nombreux et des plus variés. Chacun de ces agents a eu spécialement sa vogue, en des époques plus ou moins éloignées, suivant qu’on se faisait une idée de la nature intime des virus. Le but vers lequel on tendait, était la destruction de l’agent contaminable ; et, suivant qu’il était supposé acide ou base, etc., on lui opposait des substances capables de les neutraliser. Ces diverses manières de procéder n’ont pas réussi à nous faire connaître un corps capable d’annihiler l’activité virulente, au moins sans détruire la substance organique qui renferme le virus. Il importe beaucoup de connaître cette imperfection des agents désinfectants, surtout quand il s’agit d’opérer sur des sujets malades.

Les procédés de désinfection peuvent être groupés sur trois chefs principaux : 1o Destruction des objets infectés ; 2o Purification à l’aide de moyens mécaniques ; 3o Désinfection proprement dite, en se servant des procédés physiques ou chimiques.

Le premier de ces moyens est le plus sûr, mais aussi le plus dispendieux et auquel on ne doit se livrer