Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/15

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qu’à la dernière extrémité ; le second est long et exige trop de circonstances favorables pour qu’il puisse être préféré, bien qu’en apparence il soit le plus économique. Enfin, le troisième est celui qui est le plus généralement adopté ; il a l’avantage d’agir d’une manière prompte et avec assez de sûreté, surtout sur les parasites et les diverses émanations gazeuses.

Sous le rapport du rôle que ces agents ont à remplir dans la désinfection, on peut aussi les diviser en antivirulents, antimiasmatiques, antiputrides et antiparasitiques. Je ne les étudierai point sous ces divers titres en particulier pour ne point m’exposer à des répétitions, car il est beaucoup de ces agents qui réunissent à eux seuls les propriétés que je viens de signaler. Dans l’étude succinte que je vais faire des moyens de désinfection, je ne m’occuperai que de ceux le plus généralement employés depuis un siècle. Les préliminaires qui précèdent étant connus, je passe rapidement à la description des divers agents en particulier.

Du Calorique.

Je m’occuperai en premier lieu des fluides impondérables, et en particulier du calorique, qui est le plus important. Les expériences de Renault ont en effet prouvé qu’une température de 100°, agissant sur un corps infecté, suffisait pour enlever à celui-ci sa propriété contagieuse. Une température de 60° peut aussi agir avec efficacité, mais il faut que son action soit prolongée ; aussi vaut-il mieux élever la température si on veut agir avec plus de sûreté. Pour faire agir le calorique, on l’associe le plus généralement à l’eau ; c’est