Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

être pratiquée dans les écuries ou étables pendant que les animaux y séjournent ou qu’ils en ont été sortis. Dans le premier cas, 2 gr. de soufre par mètre cube d’air suffisent ; dans le second, on peut aller jusqu’à 6. Les bêtes soumises à la sulfurisation doivent être surveillées. Pendant qu’on opère, il convient de tenir les animaux prêts à être détachés en cas de suffocation, et on s’assure, en entrouvrant la porte à intervalles rapprochés, de l’état des animaux. La respiration agitée, des quintes de toux sont des signes indiquant l’urgence de sortir les animaux qui les présentent ; ils ne doivent guère y rester plus de vingt minutes. Les animaux étant sortis, l’opération peut se continuer, et ordinairement on la fait durer deux ou trois heures. Après ce délai, on doit ouvrir de manière à permettre les services et à rétablir l’aération usuelle. Quant au nombre de sulfurisations nécessaires, il n’a rien de fixe ; il convient cependant d’en faire six ou sept, une par jour, et le matin de préférence, alors que les animaux sont à jeûn. Dans le cas où on n’aurait pas à se préoccuper des animaux, une seule fumigation peut suffire en la prolongeant.

Quoiqu’il en soit du mode d’action de l’acide sulfureux sur les virus et sans en tenir compte, je dirai qu’il a produit de bons résultats comme désinfectant entre les mains de notre savant professeur M. Lafosse, dans le cas de péripneumonie contagieuse, et qu’il doit être utilisé à ce titre, surtout dans les étables où cette maladie sévit.