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XCVIII
INTRODUCTION.

naturelles, puisque c’est, en somme, l’alphabet sanscrit que le roi Syei tjong a pris pour modèle, soit en l’imitant directement, soit, ce qui est plus probable, en se conformant aux initiales chinoises qui en dérivent. Les formes graphiques du coréen sont aussi très faciles et logiques : les voyelles ont pour base un trait vertical ou horizontal, employé seul, ou avec addition d’un ou de deux traits perpendiculaires au premier et placés à droite, à gauche, au-dessus ou au-dessous ; la série des labiales, p, hp, m dérive du carré ; les gutturales et les dentales sont représentées par le carré privé d’un ou deux côtés. Cette logique dans classification et la forme des lettres est la marque d’une création réfléchie et confirme les faits énoncés par le Houn min tjyeng eum. Il n’y a, d’ailleurs, aucune ressemblance entre les lettres coréennes et les caractères chinois ou japonais ; je ne parle pas, bien entendu, des lettres presque inusitées, connues sous le nom de "caractères des dieux" [1], que les auteurs japonais les plus sérieux s’accordent pour dériver de l’alphabet coréen et qui ne sauraient donc en être l’origine.

Le texte du Moun hen pi ko que j’ai cité, d’accord

1. 神代の字, sin dai no zi,

  1. 1