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Page:Courouble - Le roman d'Hippolyte (La famille Kaekebroeck), 1927.djvu/268

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LE ROMAN D’HIPPOLYTE

depuis le mois de juillet. Bien sûr, c’était à cause d’elle que Mosselman avait prolongé son séjour à la mer…

— Oh, je ne savais pas la supporter celle-là avec ses petites mines et sa perruque jaune ! Et c’était une gaillarde ! Vous auriez dû une fois la voir quand elle prenait son bain ! Non, ça, mais d’un décolleté ! Hein, Joseph ?

Mais lui, avec une fausse pudeur :

— Oh moi, tu comprends, ça ne m’intéresse pas les dames qui se baignent. Tout de même, je me suis laissé dire que le costume de cette petite crevette était encore plus collant que nature…

— Et avec ça qu’elle se moquait de Ferdinand ! Il peut se brosser maintenant qu’elle est en Angleterre !

Pour Hermance, elle ne voyait pas ce qui pût tant les irriter dans cette affaire ; libre aux Mosselman de rester à Blankenberghe aussi longtemps qu’ils voudraient sans qu’elle y trouvât à redire, bien au contraire.

— Mais oui, fit-elle devant les mines étonnées de ses sœurs, c’est tout profit pour Hippolyte avec lequel ils peuvent correspondre bien plus facilement et rapidement que nous qui devons confier nos lettres à des courriers marrons. La poste fonctionne encore dans ces parages et je suis bien sûre que Thérèse n’oublie pas « son cher méchant garçon » !

Ma foi, c’est vrai, on n’avait pas songé à cela ; à défaut d’Émile Platbrood qui s’était vu