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PAULINE PLATBROOD

souvenir que des félicitations du père de Pauline quand, l’appareil terminé, il l’avait fait fonctionner devant la famille réunie, sans qu’aucun tumulte d’eau, indécent et délateur, offensât cette fois les oreilles bien nées.

Au vrai, l’invention était concluante et François, tout joyeux, en escomptait déjà une grosse fortune, non qu’il aimât l’argent, mais parce qu’elle lui permettrait de faire à sa chère femme une existence de princesse.

Aussi bien, les atours de Pauline, cette splendeur virginale dont il la voyait parée pour la première fois l’impressionnait fort, infiltrait maintenant dans son amour comme une nuance de vénération, et il se croyait tout à coup indigne de respirer une si belle fleur.

Soudain il entendit éclater des applaudissements et il regarda, les yeux éblouis par la brusque lumière. Les rideaux venaient de se refermer. Mais ils se rouvrirent aussitôt pour laisser paraître « Louise et son poète » qui