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PAULINE PLATBROOD

s’inclinèrent devant le public. En ce moment, de la grande loge de l’Administration, sortit une énorme corbeille de roses et d’orchidées que Joseph Kaekebroeck, le plus long bras du Conseil, tendit à l’actrice par dessus le bourrelet de velours. Le ténor accourut, vif et léger, pour recevoir ce présent magnifique qu’il remit à sa partenaire souriante. Et tous deux, la main sur le cœur, resaluèrent dans les bravos chaleureux.

Mais François avait déjà détourné la tête pour regarder la loge enchantée où de nouveau Pauline, l’éventail posé sur sa bouche, envoyait à son ami de longs baisers blancs. Et ils goûtèrent quelques minutes divines à se parler ainsi par les yeux et les gestes sans que personne soupçonnât leur muette entente. Justement Adolphine et Mme Posenaer s’étaient retirées au fond de la loge afin de rétablir leurs coiffures et Pauline profitait de leur absence, bien heureuse de rester ainsi seulette…