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PAULINE PLATBROOD

d’un tas de photographies posées sur l’aimable instrument-buffet.

Il y avait là une collection complète de toute la famille, des amis et connaissances des époux Van Poppel, depuis les maîtres de céans jusqu’aux bébés tout nus, souriant dans des barques chimériques. Oui, tout le monde était là, les grands, les petits, les arrière-petits enfants, et même Mme Keuterings, sérieuse, comprimée à outrance dans sa robe de soie noire qui luisait comme une cuirasse.

Les plus amusants de tous, c’étaient sans contredit M. Platbrood qui poitrinait en pied, sanglé dans son uniforme de capitaine, hautain, appuyé sur son épée ; et Mme Rampelbergh, assise dans un opulent fauteuil, le pied sur un tabouret, comme une grosse dame à qui l’on va couper un cor…

Mais François s’attendrit soudain à la vue d’une photographie pâlie par le temps et qu’il connaissait bien pour la contempler