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PAULINE PLATBROOD

chaque jour sur la commode de sa chambre. Car c’était l’image douce et pensive de sa bonne mère, partie si vite alors qu’il était encore un petit garçon…

Et puis le jeune homme ne vit plus qu’un seul portrait, celui de Pauline ; elle était représentée debout, la main gauche sur une console, un panier de fleurs suspendu à son bras droit. Ses abondants cheveux, inondés de lumière, lui faisaient comme une auréole. La figure était vive, un peu sérieuse, avec une expression d’ahurissement qu’une retouche un peu preste pour ne pas dire maladroite avait encore accentuée. Mais ce qui était souverain c’était le col, arrondi, fermement attaché, creusé d’une fossette adorable, et la gorge si pure, si radieuse qu’elle en palpitait presque et se détachait en clarté sur la guipure blanche d’une bassolontje d’été.

François regardait de toute son âme quand une ombre passa sur la photographie et, dans