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PAULINE PLATBROOD

papillotaient à la lumière, rivalisant de couleurs, de bijoux et de pasquilles.

Les décolletages étaient fort nombreux ; on en voyait jusqu’aux troisièmes loges. En toute impartialité, un œil flamand avait de quoi se complaire à ces gorges éblouissantes qui montraient la grâce robuste, la belle santé de nos bourgeoises. Et dans l’immense vaisseau passait un souffle heureux et cordial. Il y avait de grands sourires sur les figures et l’on eût dit que tous ces spectateurs enjoués, et qui s’envoyaient des saluts, avaient comme un air « famil ensemble ».

Une première loge sollicitait surtout les lorgnettes : l’entre-colonnes de gauche, occupée par les Kaekebroeck et les Platbrood renforcés de leurs amis Posenaer et Rampelbergh.

Pauline, assise au premier rang entre sa sœur Adolphine et Mme Posenaer, portait une robe de surah décolletée, toute blanche : et