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ceux qui, par, négligence, sont abandonnés à eux-mêmes dans les pâturages ; ils pèchent par le manque de finesse et prennent plus lentement la graisse.

Dans quelques départements du midi de la France, on a l’habitude d’opérer la castration des veaux, quelques semaines après la naissance ; dans le Bazadais, cette mesure ne se pratique pas et ne se pratiquera, je crois, de longtemps. D’ailleurs, à l’époque de la vente, les sensations génésiques ne se sont pas encore fait sentir, les organes génitaux n’exercent sur le reste de l’organisme qu’une faible influence. L’opération aurait bien plutôt sa raison d’être dans le cas où on les laisserait arriver à 5 ou 6 mois ; non-seulement à cet âge elle peut être utile, mais aussi avantageuse. Quant à l’introduction de cette mesure dans le Bazadais, il n’y aurait pas lieu de s’y opposer absolument. Du moment que l’appareil génital ne doit pas être utilisé, sa suppression ne peut qu’aider à la nutrition des autres parties du corps. Tout porte à supposer que ces veaux acquerraient plus de finesse, plus de lymphatisme, qu’ils se rapprocheraient, en un mot, des conditions de la femelle.


B. Élevage pour le travail. — Les sujets qui y sont destinés devant fournir une carrière plus ou moins longue, on doit s’évertuer de faire une sélection judicieuse tant pour les mâles que pour les femelles. Cela fait, il reste à s’occuper particulièrement de leur entretien et de leur régime. La bonne ou mauvaise conformation dépendent en grande partie de l’intelligence de l’éleveur. Ses soins tendront surtout à développer l’appareil intestinal, l’ampleur de la poitrine et l’étendue respiratoire qui tient sous sa dépendance les fonctions du cœur. Dans ces organes résident les ressorts essentiels de la machine animale. Par ces soins aussi, il entrera