montrent de larges ecchymoses. Les oreillettes et les ventricules sont remplis de caillots sanguins noirâtres et mollasses.
La muqueuse de l’estomac paraît avoir été le siége d’une violente inflammation ; elle est rouge, violacée, gangrenée par places, se détache quelquefois par lambeaux. À sa surface on trouve les feuilles de tabac qui ont été ingérées. Chez les ruminants, c’est surtout dans le rumen qu’on les rencontre, mais il peut y en avoir dans le réseau, le feuillet et la caillette.
Maintenant que nous connaissons les lésions, nous allons essayer d’en déduire un traitement rationnel.
Nous passons à la partie la plus importante de notre travail, le traitement. Le plus ordinairement il arrive, en effet, qu’avant que les symptômes se déclarent, le propriétaire sait que son animal a avalé du tabac et est prévenu d’avance de ce qui va arriver ; aussi appelle-t-il immédiatement le vétérinaire, de sorte que celui-ci n’a qu’à appliquer le traitement. Ce traitement peut consister en des moyens médicamenteux et en des moyens chirurgicaux.
Les symptômes de l’intoxication se manifestant rapidement, il y a, comme dans tous les empoisonnements aigus, deux indications à remplir : 1o empêcher l’absorption du poison ; 2o neutraliser les effets du poison absorbé.
A. Empêcher l’absorption du poison. Pour arriver à ce résultat, il y a à employer des moyens expulsifs ou évacuants,