Page:Crémazie - Œuvres complètes, 1882.djvu/167

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Demain, c’était la tombe, où la mort dure et sombre
Vous donnait ce repos plein de silence et d’ombre
Où nous irons un jour dormir à vos côtés ;
Demain, c’était la mort sur la terre étrangère,
Loin du beau ciel natal où mourut votre mère,
Où dorment vos aïeux sur des bords enchantés.

Vous êtes maintenant dans le royaume morne,
Où, plaisir et douleur, toute chose est sans borne.
Mais, au seuil du tombeau, dans votre cœur pieux
Vous reçûtes le pain de l’éternelle vie ;
Sous ce divin soleil votre âme épanouie
Sur l’aile de la foi s’est envolée aux cieux !


Lundi, 27 juin 1859.


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