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il a laissé ses béliers, que j’ai trouvés paissant pêle-mêle avec les brebis abandonnées.

PALÉMON.

Qu’entends-je ? mes béliers avec vos brebis !

CHRYSÉA.

Ma fille avec votre fils ! Allons, c’est impossible !…

ALPHÉSIBÉE.

Impossible ! dites-vous ? y a-t-il rien d’impossible pour deux amants ? Tenez, les voici !

PALÉMON ET CHRYSÉA.

Dieux immortels !

Ils se rangent à l’écart pour surprendre le couple.


Scène IV

Les Mêmes, MYRIAME ET DAPHNÉ, par la droite.
QUINTETTE.

Ils entrent en se tenant enlacés et sans apercevoir les trois autres personnages.

DAPHNÉ.
–––––––Oublions dans la campagne
–––––––Nos brebis et nos agneaux,
–––––––Le Dieu qui nous accompagne
–––––––Veillera sur nos troupeaux !
–––––––Les épis dorent la plaine ;
–––––––Sous les feux brûlants du jour,
–––––––La nature est toute pleine,
–––––––De silence et d’amour.
MYRIAME.
–––––––L’aile du Dieu nous caresse,
–––––––Ne nous montrons pas ingrats !
–––––––De pareils moments d’ivresse
–––––––Ne se retrouveraient pas !
–––––––Les épis dorent la plaine, etc., etc., etc.