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PALÉMON, surgissant auprès de Myriame.
- Qui t’a fait quitter les troupeaux,
- Que ce matin tu menais paître ?
CHRYSÉA, à Daphné.
- Où sont-ils, mes tendres agneaux ?
- Tous perdus, dévorés peut-être !
PALÉMON, à Chryséa.
- A l’instant, sans plus de façons,
- Allons, réponds !
MYRIAME ET DAPHNÉ.
- Ah ! laissez-nous nous défendre !
- Daignez entendre
- Et notre excuse et nos raisons…
- Nous nous aimons !
ALPHÉSIBÉE.
- Hé ! la raison n’est pas mauvaise !
- Éros en doit tressaillir d’aise !
CHRYSÉA et PALÉMON.
- Sans plus tarder, répondez-nous ?
- Ou bien, craignez notre courroux !
CHRYSÉA.
- Est-ce par des amours coupables
- Qu’on croit nous rendre plus traitables ?
PALÉMON.
- Allons, allons, allons, séparez-vous,
- Ou bien, craignez notre courroux !
DAPHNÉ.
- Puisqu’il faut, hélas ! tout vous dire…
Elle passe auprès de Palémon.
MYRIAME, passant auprès de Chryséa.
- Puisqu’il faut de tout vous instruire,
- Ah ! suspendez votre courroux,
- Écoutez-nous !