Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ANNETTE.
Oh ! non ! monseigneur !
LE MARQUIS.
Que tu ne comprends pas pourquoi je te prends ainsi la main ?
ANNETTE.
Non, monseigneur.
LE MARQUIS.
Est-elle innocente !… Je gagerais que mon œil te fascine ?
ANNETTE.
Fascine ? oh ! pas du tout !… Il me semble rond et vert.
LE MARQUIS.
Elle ne connaît pas la flatterie… Je suis enchanté ! je t’ai fait couronner rosière… et tu comprends… si… je… te… demandais…
ANNETTE.
Quoi donc, monseigneur ?
LE MARQUIS, à part.
Ah ! voilà mon point d’arrét… C’est là que d’habitude un ami m’apparaissait… à partir d’ici… je n’y suis plus.
ANNETTE.
Monseigneur n’a plus rien à me dire… alors je m’en vais…
LE MARQUIS.
Oh ! non, pas avant de m’avoir donné un gage ! (A part.) En somme, le gage suffit.
ANNETTE.
J’en ai pas.
LE MARQUIS.
Une fleur de tes cheveux.
ANNETTE.
Cela me décoifferait.