Page:Créquy - Souvenirs, tome 6.djvu/31

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dois en offrir l’assistance à l’écrivain le plus renommé de son époque, à celui dont le bon exemple aurait sûrement des milliers d’imitateurs, et surtout, Monsieur, dans la circonstance où vous vous trouvez, circonstance imposante, importante à l’édification des autres, importante à tous les principes de la foi chrétienne, sans lesquels la société ne saurait être qu’un assemblage de méchants et d’insensés, divisés par leurs passions et tourmentés par leur incertitude.

« Je sais que vous êtes bienfaisant ; si vous me permettez d’aller vous entretenir, j’espère vous convaincre qu’en adoptant sincèrement et parfaitement la sublime philosophie de l’Évangile, vous pourriez faire le plus grand bien ; vous pourriez ajouter à la gloire d’avoir fait parvenir l’esprit humain au comble du savoir, le mérite d’avoir édifié le monde. La sagesse divine, revêtue de notre nature, vous a donné la juste idée du dévouement et de la perfection, elle en a fourni le parfait modèle, et vous ne le trouverez nulle autre part que dans la divine personne de notre Seigneur Jésus-Christ.

« Vous me comblez de choses obligeantes que je ne mérite certainement pas ; il est au-dessus de mes forces d’y correspondre et d’y répondre, en agissant à l’envi des savants et beaux esprits qui vous portent avec tant d’empressement le tribut de leurs hommages et de leur admiration ; le rôle qui m’est assigné près de vous, Monsieur, est plus modeste, plus sévère et plus utile. Je vous