Page:Crevel - Êtes-vous fous?, 1929.djvu/70

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de forces psychiques, n’aurait que faire le tendre Anglo-Saxon qui n’a jamais cessé de jurer que, sans sa Myrto-Myrta, l’existence lui apparaissait le pire des maux.

Elle ne sait où donner de la tête. Elle crie, elle hurle. Et le fakir qui ne grouille pas. Prières, injures, gifles, sanglots, menaces. Rien n’y fait. Il ne remue ni pied ni patte. Volontiers, Yolande le jetterait par la fenêtre. Mais elle n’a pas de temps à perdre. Elle remet le ratatiné sur la table, téléphone à l’avocat. Il arrive avec le médecin spirite qui ne peut que constater le décès de l’Anglais.

On se hâte d’habiller, de peindre Myrto-Myrta qui part, avec sous son bras, le fakir enveloppé dans des journaux.

C’est une autre vie qui commence.

Pendant qu’on fusillait Myrto-Myrta, pour passer le temps l’Anglais avait eu l’excellente idée d’aller toucher le gros chèque, prix de ses services en Autriche et aux Indes. Donc la ressuscitée,