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XXXV
PRÉFACE

Il faut donner aux travailleurs les indications essentielles, celles qui leur permettront d’aller plus loin. Il faut aussi marquer les grandes directions de la science, les étapes qu’elle a parcourues. C’est une question de mesure et de choix. Des notes courantes au bas des pages, des notes spéciales en tête des chapitres satisferont aux besoins les plus urgents. Enfin, pour tout ce qui touche à l’intelligence des œuvres, ce qui est, en somme, la partie essentielle d’un travail tel que celui-ci, nous avons fait les plus grands efforts pour être, comme on dit, au courant, et nous espérons y avoir réussi dans la mesure où il est possible d’y réussir. Les travaux sur la littérature grecque sont innombrables. Les lire tous est évidemment impossible. Nous espérons du moins n’avoir rien négligé d’essentiel. Est-il besoin d’ajouter que l’étude des travaux modernes, si nécessaires à connaître, mais si encombrants parfois et si dangereux pour la sensibilité littéraire, n’a jamais été à nos yeux que le moyen de préparer et de rendre plus féconde l’étude immédiate des œuvres antiques, et que, par goût comme par système, c’est à la source elle-même, au texte longuement étudié et savouré, que nous sommes toujours revenus, pour y puiser, avec la fraîcheur et la vivacité des impressions, cette intelligence directe et personnelle du passé sans laquelle on ne saurait ni communiquer à ses lecteurs la flamme intérieure ni ajouter quoi que ce soit à l’héritage de ses devanciers. La tâche était difficile. Nul ne le sait mieux que nous. Nous l’avons entre-