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49S CHAPITRE XI. ~ LES TRAVAUX ET LES JOUBS

mêmes qui sont mentionnés. Le poète n'a yraiment d'enseignements précis k donner que sur la confec- tion des instruments aratoires et sur quelques points relatifs au labour. En revanche la longue peinture de rhiver, abondante en traits énergiques, dépasse de beaucoup la mesure des autres descriptions du poème. De plus, cà et là, des vers qui rompent le sens. Si ces derniers défauts trahissent des additions ou des remaniements, disons toutefois que pour nous ni les remaniements ni les additions n'expli- quent d^une manière satisfaisante Fétat général de la composition : nous aurons à en chercher plus loin la raison dans les intentions du poète et dans ses habitudes d'esprit. Ce qu'il importe de remarquer dès à présent, c'est que, sous les altérations présu- mées, en dépit des lacunes et des disproportions, apparaît une ordonnance régulière , manifestée par l'enchaînement des préceptes selon l'ordre des temps et des travaux. Cette ordonnance ne permet pas de douter que tout cet ensemble de préceptes n'ait été conçu et exposé en une seule fois.

Non moins que la première partie du poème, ce second groupe se rattache à ]a donnée fondamentale des rapports d'Hésiode avec Perses. On a beau sup- primer quelques passages qui ont pu être ajoutés postérieurement, il est impossible de l'en distraire complètement sans user d'une sorte de violence.

III. Une troisième partie comprend les Préceptes mêlés qui suivent (v. 695-764). Rien de plus difficile que de les réunir sous une seule dénomination: il y a un peu de tout dans ces prescriptions qui semblent associées au hasard. Pensées sentencieuses sur le mariage, sur les relations sociales, puis sur certaines observances religieuses, tout cela sous forme pure- ment gnomique, c'csl-à-dire par maximes détachées.

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