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logiques ne sont pas étrangers à la production de ce phénomène.

§ II. — Le volume de la greffe offre aussi beaucoup d’intérêt, car il a varié beaucoup, et par ses variations, influé d’une manière sensible sur le résultat définitif.

Depuis les greffes de Tigri et de Fiddès, exclusivement cornées jusqu’aux grands lambeaux de peau greffés par quelques expérimentateurs, que de nuances n’existent-ils pas ?…

L’inventeur de la méthode, Reverdie, employait des greffes qu’il a appelées à tort « épidermiques », car elles contiennent une partie du derme, tout au moins l’extrémité du corps papillaire. Ces greffes avaient en surface de 1 à 2 millimètres. C’est avec ces petits lambeaux qu’il a obtenu son premier succès.

L’École de Lyon, à la tête de laquelle je citerai Ollier, a remplacé les petits lambeaux de Reverdin par de larges greffes épidermiques de i, 2, et 3 centimètres carrés. C’est, dit M. Marduel, dans son étude critique des greffes, un véritable progrès sur la méthode de Reverdin. D’un autre côté, Colrat, Morat, ont greffé des lambeaux comprenant toute l’épaisseur de la peau. Il est vrai que, par ce procédé, on évite les rétractions cicatricielles plus sûrement, l’on obtient plus rapidement la cicatrisation de la plaie, mais aussi quel délabrement n’est-on pas obligé de faire subir au sujet ?

En résumé, le volume des greffes peut varier à l’infini ; ce volume ne paraît pas influer beaucoup sur le résultat final. Cependant, d’après quelques auteurs,