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Reverdin, Pollock, il y aurait avantage dans la pratique des greffes, ne dépassant pas 3 millimètres carrés ; elles établiraient plus vite et plus sûrement leur adhérence avec les bourgeons que les grands lambeaux cutanés. On comprend, en effet, qu’une petite greffe recouvrant seulement un bourgeon, est dans de meilleures conditions d’adhérence qu’une grande greffe ; car, dans cette dernière, il y a toujours à sa face interne des vides entre les bourgeons où s’accumule le pus, vides qui peuvent empêcher la greffe d’adhérer. Les avantages sont encore plus grands si l’on considère la petite étendue de la plaie que l’on est obligé de faire, le peu de douleur que comporte l’opération.

Dans la grande greffe épidermique de M. Ollier la douleur est plus vive, la soudure plus incertaine, et s’il s’agit d’obtenir la cicatrisation de plaies fongueuses de mauvaise nature, où on est obligé de choisir la place que doit occuper la greffe, il est certain que le succès sera très douteux.

Ces quelques considérations relatives au volume de la greffe ont une grande importance au point de vue du modus faciendi de l’opération, car, de ce volume, dérivent les deux procédés les plus importants : celui de Reverdin et celui d’Ollier.

§ III. — Le siège où la greffe peut être prise varie à l’infini. D’une manière générale, en médecine humaine au moins, tous les points du revêtement épidermique du corps sont susceptibles de se greffer. La constitution anatomique, la vitalité de l’épiderme, quoique offrant