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devant être considérées plus tôt comme une sorte d’autoplastie, je ne m’en occuperai pas.

§ III. — Dès que le petit lambeau est séparé de la peau, il ne reste plus qu’à le mettre en contact avec les bourgeons charnus. Le rapprochement se fait par deux procédés : 1° celui de Reverdie ; 2° celui de Pollock.

Avant d’aborder la question du rapprochement, je dois faire remarquer qu’on doit prendre une précaution relative à la greffe. Quand on a enlevé la greffe, ses bords tendent à se rétracter ; il faut éviter avec beaucoup de soin cette rétraction, si on veut ne pas s’exposer à un échec.

Dans le procédé Reverdin, on fait glisser doucement sur les granulations qu’on a choisies la petite greffe, en s’aidant au besoin d’une épingle. Dès qu’elle est en contact des bourgeons et après s’être assuré qu’elle adhère par tous les points de sa face interne, il ne reste plus qu’à la retenir sur la plaie au moyen d’un agglutinatif quelconque.

Le procédé employé par Pollock, qui a été aussi suivi par M. Promary, sur le cheval, ne diffère de celui-ci qu’en un point. Au lieu de déposer simplement la greffe sur les bourgeons, on fait une petite incision sur ces derniers, et, après avoir étanché le sang, on implante la greffe dans cette incision. Ce procédé, qui au premier abord semble avoir des avantages sur le premier, en ce sens que la greffe peut être plus difficilement entraînée par la suppuration, ne les possède pas en réalité. L’incision faite au bourgeon complique la plaie ; l’hé-