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pratiquer à l’École vétérinaire de Toulouse pour parvenir à l’extirpation de ces tumeurs ?

En résumé, dans la pratique des greffes sur les plaies de mauvaise nature, les conditions favorables au succès sont singulièrement restreintes. La présence d’un seul bourgeon de bonne nature suffit pour obtenir un ilôt cicatriciel ; mais il faut qu’il existe. Y a-t-il beaucoup du plaies qui ne réunissent pas cette seule condition ? Ma conviction est qu’elle se trouve toujours réalisée naturellement., ou bien qu’on peut l’obtenir artificiellement. Telles sont les conclusions qu’on est amené à reconnaître en analysant les diverses observations que les auteurs ont signalées.


Influence sur la rapidité de la cicatrisation.


§ II. — Pour bien faire ressortir la part qui doit revenir aux greffes dans le processus histologique, qui a pour but la formation de la cicatrice, je dois m’attacher à étudier les phénomènes qui se passent sur une plaie tendant naturellement à la cicatrisation.

Sur ces plaies, la cicatrice se produit-elle en envahissant peu à peu sa surface de ses limites extrêmes jusqu’au centre ?

L’observation fait voir qu’il n’en est pas ainsi. Il y a longtemps que l’on a observé la formation spontanée d’ilôts cicatriciels au milieu de certaines plaies. On a même remarqué que ces ilôts, par leur rencontre, diminuaient le temps qui aurait présidé à la formation de