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CHANSONS PERPÉTUELLES


Sous les plis lourds du vêtement,
   La chair apparaît rebelle,
N’oubliant pas complètement
       Qu’elle était belle.

Ramenés sur le sein glacé
   Les bras, en d’étroites manches,
Rêvent l’amant qu’ont enlacé
       Leurs chaînes blanches.

Le lévrier, comme autrefois
   Attendant une caresse,
Dort blotti contre les pieds froids
       De sa maîtresse.

                    

Tout le passé revit. Je vois
   Les splendeurs seigneuriales,
Les écussons et les pavois
       Des grandes salles,

Les hauts plafonds de bois, bordés
   D’emblématiques sculptures,
Les chasses, les tournois brodés
       Sur les tentures.