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CHANSONS PERPÉTUELLES
Dans son fauteuil, sans nul souci
Des gens dont la chambre est pleine,
À quoi peut donc rêver ainsi,
La châtelaine ?
Ses yeux où brillent par moment
Les fiertés intérieures,
Lisent mélancoliquement
Un livre d’heures.
Quand une femme rêve ainsi
Fière de sa beauté rare,
C’est quelque drame sans merci
Qui se prépare.
Peut-être à temps, en pleine fleur,
Celle-ci fut mise en terre.
Bien qu’implacable, la douleur
En fut austère.
L’amant n’a pas vu se ternir,
Au souffle de l’infidèle,
La pureté du souvenir
Qu’il avait d’elle.