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circulation dans des vaisseaux fermés, à la nutrition par imbibition, et le passage correspondant de la respiration dans des organes circonscrits, à celle qui se fait par des trachées ou vaisseaux aériens répandus dans tout le corps. Les organes du goût et de la vue sont les plus distincts chez eux : une seule famille en montre pour l’ouïe. Leurs mâchoires, quand ils en ont, sont toujours latérales.

Enfin la quatrième forme, qui embrasse tous les animaux connus sous le nom de Zoophytes, peut aussi porter le nom d’Animaux rayonnés. (Animalia radiata.)

Dans tous les précédents, les organes du mouvement et des sens étaient disposés symétriquement aux deux côtés d’un axe. Il y a une face postérieure et une antérieure dissemblables. Dans ceux-ci, ils le sont comme des rayons autour d’un centre, et cela est vrai, même lorsqu’il n’y en a que deux séries, car alors les deux faces sont semblables. Ils approchent de l’homogénéité des plantes ; on ne leur voit ni système nerveux bien distinct, ni organes de sens particuliers : à peine apercoit-on dans quelques-uns des vestiges de circulation ; leurs organes respiratoires sont presque toujours à la surface de leur corps ; le plus grand nombre n’a qu’un sac sans issue, pour tout intestin, et les dernières familles ne présentent qu’une sorte de pulpe homogène, mobile et sensible[1].

  1. N. R. Avant moi, les naturalistes modernes divisaient tous les animaux non vertébrés en deux classes, les insectes et les vers. J’ai le premier commencé à attaquer cette manière de voir, et présenté une autre division, dans un mémoire lu à la société d’Histoire naturelle de Paris, le 21 floral an III, ou le 10 mai 1795, et imprimé dans la Décade philosophique, où je marque les caractères et les limites des mollusques, des crustacés, des insectes, des vers, des échinodermes et des zoophytes. J’ai distingué les vers à sang rouge ou annelides, dans un mémoire lu à l’Institut le 11 nivose an X, ou le 31 décembre 1801. J’ai ensuite réparti ces diverses classes en trois embranchements comparables chacun à celui des animaux vertébrés, dans un mémoire lu à l’Institut en juillet 1812, imprimé dans les Annales du mus. d’Hist nat., tome XIX.