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tité de respiration, ce qui motive la subdivision des animaux vertébrés en quatre classes.

Les sens extérieurs sont toujours au nombre de cinq, et résident dans deux yeux, deux oreilles, deux narines, les téguments de la langue, et ceux de la totalité du corps. Certaines espèces ont cependant les yeux oblitérés.

Les nerfs se rendent à la moelle par les trous des vertèbres, ou par ceux du crâne ; ils paraissent s’unir tous à cette moelle, qui, après avoir croisé ses filaments, s’épanouit pour former en se renflant les divers lobes dont le cerveau se compose, et pour se terminer dans les deux voûtes médullaires appelées hémisphères, dont le volume correspond à l’étendue de l’intelligence.

Il y a toujours deux mâchoires ; le principal mouvement est dans l’inférieure, qui s’élève ou s’abaisse ; la supérieure est quelquefois entièrement fixe ; l’une et l’autre sont presque toujours armées de dents, excroissances d’une nature particulière, assez semblable à celle des os pour la composition chimique, mais qui croissent par couches et par transsudation ; une classe entière, cependant (celle des oiseaux), a les mâchoires revêtues de cornes, et le genre des tortues, dans la classe des reptiles, est dans le même cas.

Le canal intestinal va de la bouche à l’anus, éprouvant diverses inflexions, divers renflements et rétrécissements, ayant des appendices, et recevant