Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des liqueurs dissolvantes, dont les unes, qui se versent dans la bouche, sont appelées salive ; les autres, qui n’entrent que dans les intestins, portent divers noms : les deux principales sont le suc de la glande nommée le pancréas, et la bile, qui est produite par une autre glande fort considérable appelée le foie.

Pendant que les aliments digérés parcourent le canal alimentaire, leur partie propre à la nutrition, et qui se nomme le chyle, est absorbée par des vaisseaux particuliers, nommés lactés, et portée dans les veines ; le résidu de la nutrition des parties est aussi reporté dans les veines par des vaisseaux analogues aux lactés, et formant avec eux un même système, nommé système des vaisseaux lymphatiques.

Les veines reportent au cœur le sang qui a servi à nourrir les parties, et que le chyle et la lymphe viennent de renouveler ; mais ce sang est obligé de passer en tout ou en partie dans l’organe de la respiration, pour y reprendre sa nature artérielle, avant d’être reporté aux parties par les artères. Dans les trois premières classes, cet organe de respiration est un poumon, c’est-à-dire un assemblage de cellules où l’air pénètre. Dans les poissons seulement, et dans quelques reptiles pendant leur premier âge, ce sont des branchies ou des séries de lames entre lesquelles l’eau passe.

Dans tous les animaux vertébrés, le sang qui fournit au foie les matériaux de la bile, est du sang veineux qui a circulé en partie dans les parois des in-