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branchements, qui a déjà été exposée dans un Mémoire particulier ; je crois toujours qu’elle exprime les rapports réels des animaux plus exactement que l’ancienne division en vertébrés et non vertébrés, par la raison que les animaux vertébrés se ressemblent beaucoup plus entre eux que les non vertébrés, et qu’il était nécessaire de rendre cette différence dans l’étendue des rapports.

M. Virey, dans un article du nouveau Dictionnaire d’Histoire naturelle, avait déjà saisi une partie des bases de cette division, et principalement celle qui repose sur le système nerveux.

Le rapprochement particulier des vertébrés ovipares entre eux a pris sa source dans les curieuses observations de M. Geoffroy sur la composition des têtes osseuses, et dans celles que j’y ai ajoutées relativement au reste du squelette et à la myologie.

Dans la classe des mammifères, j’ai ramené les solipèdes aux pachydermes ; j’ai divisé ceux-ci en familles d’après de nouvelles vues ; j’ai rejeté les ruminants à la fin des quadrupèdes ; j’ai placé le lamantin près des cétacés ; j’ai distribué un peu autrement l’ordre des carnassiers ; j’ai séparé les ouïstitis de tout genre des singes ; j’ai indiqué une sorte de parallélisme des animaux à bourse avec les autres mammifères digités, le tout d’après mes propres études anatomiques. Les travaux récents et approfondis de mon ami et collègue M. Geoffroy de Saint-Hilaire ont servi de base à tout ce que je donne sur les quadrumanes et sur les chauves-souris.