Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les recherches de mon frère, M. Frédéric Cuvier, sur les dents des carnassiers et des rongeurs, m’ont été d’une grande utilité pour les sous-genres de ces deux ordres. Les genres de feu M. Iliger ne sont guère que le résultat de ces mêmes recherches et de celles de quelques naturalistes étrangers ; cependant j’ai adopté ses noms toutes les fois que ses genres se sont rencontrés avec mes sous-genres. M. de Lacépède avait aussi saisi et indiqué plusieurs excellentes divisions de ce degré, que je me suis également empressé d’adopter ; mais les caractères de tous les degrés et toutes les indications d’espèces ont été faites d’après nature, soit dans le cabinet d’anatomie, soit dans les galeries du Muséum.

Il en a été de même des oiseaux ; j’ai examiné avec la plus grande attention plus de quatre mille individus au Muséum ; je les ai rangés d’après mes vues dans la galerie publique, depuis plus de cinq ans, et j’en ai tiré tout ce que je dis de cette classe dans cette partie de mon ouvrage. Ainsi, les rapports que mes subdivisions pourraient avoir avec quelques tableaux récents, sont de ma part purement accidentels[1].

  1. Cette observation n’ayant pas suffisamment frappé quelques étrangers, je dois redire ici, et hautement déclarer un fait qui a eu à Paris plusieurs milliers de témoins ; c’est que tous les oiseaux de la galerie publique du Muséum étaient nommés et distribués d’après ma méthode, depuis 1811. Celles même de mes subdivisions auxquelles je n’avais pas donné de noms, étaient marquées par des signes particuliers. Voilà ma date. D’ailleurs, mon premier volume était imprimé dès le commencement de 1816. Quatre volumes ne s’impriment pas aussi vite qu’une brochure de quelques feuilles. Je n’en dirai pas davantage. (Note ajoutée à cette 2me éd.)