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nouvelles subdivisions, et ensuite, en recherchant dans les ouvrages que j’ai pu me procurer, les genres ou les sous-genres établis par les naturalistes, et les descriptions d’espèces dont ils ont appuyé ces diverses combinaisons.

Ce travail de synonymes est devenu bien plus facile qu’il ne l’était lors de ma première édition ; les naturalistes français et étrangers paraissent avoir reconnu la nécessité d’établir des divisions dans les vastes genres où s’entassaient auparavant des espèces si disparates ; leurs groupes sont maintenant précis et bien définis, leurs descriptions suffisamment détaillées, leurs figures exactes jusque dans les plus petits caractères, et souvent de la plus grande beauté sous le rapport de l’art. Il ne reste donc plus guère de difficultés pour s’assurer de l’identité de leurs espèces, et il ne tiendrait qu’à eux de s’entendre sur la nomenclature. Malheureusement, c’est le soin qu’ils ont le plus négligé : les noms des mêmes genres, des mêmes espèces, se multiplient autant de fois que quelque auteur a occasion d’en parler, et pour peu que ce désaccord continue, le cahos renaîtra non moins embrouillé qu’auparavant, quoique par une autre cause.

J’ai fait ce qui était en moi pour comparer et rapprocher ces nomenclatures surabondantes, et même, oubliant mon petit intérêt d’auteur, j’ai souvent indiqué des noms qui semblaient n’avoir été imaginés que pour ne pas avouer que l’on m’empruntait mes divisions. Mais, pour exécuter