Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les genres les plus imparfaits, la substance nerveuse toute entière semble se fondre dans la substance générale du corps.

On nomme tête, la partie du corps qui contient le cerveau et les principaux organes des sens.

Quand l’animal a reçu une sensation, et qu’elle détermine en lui une volonté, c’est encore par les nerfs qu’il transmet cette volonté aux muscles.

Les muscles sont des faisceaux de fibres charnues dont les contractions produisent tous les mouvements du corps animal. Les extensions des membres, tous les alongements des parties, sont l’effet de contractions musculaires, aussi-bien que les flexions et les raccourcissements. Les muscles de chaque animal sont disposés en nombre et en direction pour les mouvements qu’il peut avoir à exécuter ; et quand ces mouvements doivent se faire avec quelque vigueur, les muscles s’insèrent à des parties dures articulées les unes sur les autres, et qui peuvent être considérées comme autant de leviers. Ces parties portent le nom d’os dans les animaux vertébrés, où elles sont intérieures et formées d’une masse gélatineuse, pénétrée de molécules de phosphate de chaux. Oh les appelle coquilles, croûtes, écailles dans les mollusques, les crustacés, les insectes où elles sont extérieures et composées de substance calcaire ou corne, qui transsude entre la peau et l’épiderme.

Les fibres charnues s’insèrent aux parties dures,