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par le moyen d’autres fibres d’une nature gélatineuse, qui ont l’air d’être la continuation des premières, et qui forment ce que l’on appelle des tendons.

Les configurations des faces articulaires des parties dures limitent leurs mouvements, qui sont encore contenus par des faisceaux ou des enveloppes attachées aux côtés des articulations, et qu’on appelle des ligaments.

C’est d’après les diverses dispositions de ces appareils osseux et musculaires, et d’après la forme et la proportion des membres qui en résultent, que les animaux sont en état d’exécuter les innombrables mouvements qui entrent dans la marche, le saut, le vol et la natation.

Les fibres musculaires affectées à la digestion et à la circulation ne sont pas soumises à la volonté ; elles reçoivent cependant des nerfs, mais, comme nous l’avons dit, les principaux de ceux qui s’y rendent éprouvent des subdivisions et des renflements qui paraissent avoir pour objet de les soustraire à l’empire du moi. Ce n’est que dans les passions et les autres affections fortes de l’ame que l’empire du moi se fait sentir malgré ces barrières, et presque toujours c’est pour troubler l’ordre de ces fonctions végétatives. Ce n’est aussi que dans l’état maladif que ces fonctions sont accompagnées de sensations. Ordinairement la digestion s’opère sans que l’animal s’en aperçoive.