Page:Déjacque - L’Humanisphère, utopie anarchique.djvu/119

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Au-dessus du lambris, dans des panneaux divisés par compartiments, sont des fresques représentant les scènes jugées les plus capables d’éveiller l’imagination des enfants. Le plafond est en cristal et en fer. Le jour vient du haut. Il y a, de plus, des ouvertures ménagées sur les côtés. Pendant la nuit, des candélabres et des lustres y répandent leur lumière. Chez les plus âgés, le plancher est recouvert de toile cirée, de nattes ou de tapis. La décoration des parois est appropriée à leur intelligence. Des tables, placées au milieu des diverses salles, sont chargées d’albums et de livres pour tous les âges et pour tous les goûts, de boites de jeux et de nécessaires d’outils ; enfin d’une multitude de jouets servant d’études et d’études servant de jouets.


De nos jours encore, foule de gens, — de ceux-là même qui sont partisans de larges réformes, — inclinent à penser que rien ne peut s’obtenir que par l’autorité, tandis que le contraire seul est vrai. C’est l’autorité qui fait obstacle à tout. Le progrès dans les idées ne s’impose pas par des décrets, il résulte de l’enseignement libre et spontané des hommes et des choses. L’instruction obligatoire est un contresens. Qui dit instruction dit liberté. Qui dit obligation dit servitude. Les politiques ou les jésuites peuvent vouloir imposer l’instruction, c’est