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la grotte de Saint-Procope et de Wraz, sur la route de Prague à Béraun. Le fossile qu’il décrit sous le nom de Gegitterte Kæfermuschel se reconnaît aisément, dit M. Barrande, pour un Trinucleus, dont l’animal se trouvait tantôt étendu, tantôt roulé en boule.

Dans un travail sur le territoire de Mies, le même auteur[1] fait connaître les schistes gris avec, des veines de quartz qui reposent sur le granite, et dans celui où il traite des couches de charbon du cercle de Pilsen, comprenant les mines de Nemitz, Chotieschau, Merklin, Tschimin, Oesel et Themnin[2], il donne une coupe du terrain de la dernière de ces localités. Ces dépôts charbonneux et les schistes avec empreintes de plantes reposent sur les schistes argileux anciens (Tonschiefer), dont les couches, au lieu d’être horizontales comme à Mies, sont ici verticales. Toute la contrée aurait été un lac au fond duquel la houille se serait déposée et aurait été recouverte ensuite par des sables et des argiles résultant de la décomposition des roches granitiques des montagnes environnantes. En explorant ensuite la chaîne : du Böhmerwald, Lindacker, accompagné de Preysler et de Hoser[3], reconnut, le long de la route, à partir de Prague, que les grès anciens ou quartzites, les grès Schisteux et des grès schisto-argileux avec leurs fossiles, servent de base aux couches plus récentes, caractérisées par des fossiles différents, tels que des Ammonites, couches que nous verrons plus tard désignées sous les noms locaux de Quadersandstein et de Pælner-Kalk.

L’année suivante, Fr.-Ambr. Reuss[4] dans son Essai sur la minéralogie des environs de Prague, constate la même succession de schistes argileux, de calcaire, de grès et de marne, mais il admet ensuite des passages de l’un à l’autre et des transformations très-contestables. Il signale des dents de poissons,

  1. Mineralgeschichte von Mies. (Neu. Abhandl. der k. böhm. Gesells. der Wissmsch., vol. I, p. 129, 1791.)
  2. Mayer’s Sammlung physik. Aufsätze etc., vol. I, p. 9, 1791.
  3. Ibid., vol. III, p. 135, 1792.
  4. Ibid., vol. IV, p. 339, 1794.